SIERRE – Ils s’agitent autant que les pales des ventilateurs placés de chaque coté de la scène. Ça crie, ça galope, ça danse, ça s’affronte, ça répète. Faites connaissance avec Les Entourloupés, six dingues de comédie qui créent leur fol spectacle “La Crazytude” sous le fort soleil sierrois. La trame? Afin de satisfaire un client exigeant. l’Agence Artistique AAA, (triple A, donc), veut former une troupe de haut vol. Aux auditions se présentent plutôt des triples buses. des bras cassés, des emplâtres. La tournée mondiale s’annonce sous les plus mauvais augures

Une création, trois générations
La vraie troupe des Entourloupés – authentiques talents venus du cirque. du théâtre du sand-up – donne forme à «La Crazytude» depuis le 23 juillet. Pour ce faire, ils ont investi les locaux du Sacoche. Où chaque artiste, au quotidien, y a apporté ses idées afin de nourrir l’intrigue. “Chacun est arrivé avec sa valise. On voyait ce que l’on pouvait faire avec. Cela a été un travail dans l’écoute. le respect. la compréhension. En deux semaines le mélange a pris, c’était intense, et nous avons eu un squelette. Dès le troisième, nous avons. commencé à filer. Nous voulons tellement surprendre le public que nous nous surprenons sans cesse nous-mêmes. C’est devenu un chaos très organisé.”, assurent Les Entourloupés réunis autour de la table pour l’interview.

Ils parlent d’une mème voix car, chez eux, “il n’y a pas de meneur et que des gens d’expérience”. “Mais lorsque j’essaie de dire que le spectacle est réglé comme une mécanique d’horlogerie, il faudrait arrêter de me couper la parole tout le temps, je suis votre ainé, bordel!”, s’indigne Pierre Miserez devant Sylvie Amadio, Frédéric Perrier, Alexia Voirol. Victor Rossi et Manuel Volrol (Il y a trois Valaisans dans la distribution, sachez les retrouver). Les Entoutloupés réunissent trois générations dévouées aux arts de la scène pour leur plus grand plaisir. “C’est une belle leçon de vies” commentent-ils

Frais les costumes, frais!
Ils portent, ce 15 aout et depuis quelques minutes, les costumes plutôt flashy de leurs personnages. Des épingles, à nourrice ou pas, piquent encore
des tissus. Des coutures blanches ponctuent les étoffes. Leur créatrice. Laurène, ajustera, renforcera. Le chien “Imag” participe aussi à l’aventure. Il récupère les balles de jonglage lorsqu’elles tombent à terre, A la fin de ce texte. Les Entourloupés s’essaient à une synthèse de leur «Crazytude»: “Y’a tout ! Même des tutus!» Ce qui ‘est pas peu dire.

Texte et photos : Joël Cerutti
Journal de Sierre