Nice-Matin
Samedi 4 novembre 2006

Prendez un Django Edwards en plus sage, un Gustave Parking en moins politique et un Michel Boujenah pour le côté tendre, rajoutez une grosse pincée d’accent Suisse jurassien et avec du talent, vous obtiendrez Pierre Miserez. Star du rire dans son pays, il est de ceux qui font rimer humour avec poésie. Ce disciple du clown Dimitri se produit au 11 de Cap d’Ail. Télé (prononcez tèlè), théâtre classique ou moderne ou one-man-show, ce Suisse de 55 ans couronné d’argents aime sortir des tiroirs où, dit-il, le showbiz enferme vite et offre une façon de rire différente, toute en poésie et en tendresse. Il aime l’absurdité des situations et passe volontiers de l’humour a la provocation, jusqu’à finir nu sur scène, derrière un mini drapeau Suisse cachant juste l’essentiel. Les Suisses l’appelant d’ailleurs “le fou furieux”… Polyglote, il se produit également dans d’autres langues. “Le rire n’a pas de frontières”. Avec ces voyages, je rencontre à la fois les différences mais aussi les similitudes entre le peuples. Et cette gageure d’essayer de plaire ailleurs que dans mon pays m’aide a vivre.” Gageure tenue, en tout cas à Cap d’Ail, pour ce clown atypique tout en poésie et en émotions.

O.V.M.