Pierre Miserez: “Il est où mon chapeau?” de Pierre Rutten
Quoi d’autre que ces 5 mots pourrait définir aussi bien Monsieur Pierre Miserez?
Pierre Miserez est d’abord et avant tout une question, deux questions, cent questions. Pour lui qui s’interroge sur le monde qui l’entoure et pour nous qui assistons à ses interrogations. Pierre Miserez est aussi un homme de métaphore.
Le chapeau n’est en effet qu’un prétexte pour se permettre de faire part à son public des peurs, des tracas, des doutes qui l’habitent. C’est son destin, sa raison de vivre, sa mission qu’il recherche (discrètement) par l’intermédiaire de ce couvre-chef. Ce chapeau est en outre un outil pour l’ouvrier du rire qu’est Monsieur Pierre: c’est un accessoire indispensable pour le clown des cirques à la piste en bois où le public se situe en face et plus bas que lui. Mais chapeau, c’est aussi le superflu, l’accessoire, le détail qui fait que, si on n’y prend garde, on passerait aisément à côté du nécessaire, de l’indispensable; on privilégierait la forme au détriment du fond.
La tournure enfin de cette question nous oblige à nous souvenir de la nationalité du citoyen Miserez helvète…
Cette “suissitude”, Pierre la défend bien, n’hésitant pas à pointer du doigt les avantages et les inconvénients d’un pays qui a, malheureusement, voté une non européanisation et qui est, de surcroît, trilingue.
Enfin, et surtout, qui d’autre qu’un fou de la trempe de cet habitant du monde peut se faire connaître et reconnaître avec une question aussi simple que “Il est où mon chapeau?”
Pierre Miserez, à suivre…