Pierre Miserez: Das erste Mal; Votre premier (ère)
ARTICLE BILINGUE (ici qu’en français) – Né à la Chaux-de-Fonds, il vit actuellement à Genève où il enseigne le théâtre dans les écoles. En parallèle, il tourne un spectacle en Suisse alémanique, présente des galas, fait du théâtre et s’occupe de sa propre troupe la “Swiss Comic Connection”. Véritable “homme-orchestre”, Pierre Miserez, cinquantenaire, est aussi musicien, jongleur, metteur en scène et polyglotte. Il sera le samedi 24 avril à St-Imier dans le cadre de “Rire en coeur”, soirée organisée au bénéfice des Cartons du coeur.
… éclat de rire
Les films de Charlie Chaplin. Je me souviens aussi d’une situation tragi-comique qui avait déclenché chez moi un gros rire nerveux. C’était à l’école et je ne comprenais pas comment faire avec mes doigts pour additionner neuf plus trois. Aujourd’hui, j’éclate de rire chaque fois que j’entends parler Blocher.
… flirt
Lors d’une surprise-partie. Je devais avoir 16 ans et j’ai embrassé une fille sur la bouche. Novice, j’avais la bouche fermé et je ne comprenais pas ce qu’elle cherchait avec sa langue.
… jouet
Une voiture en bois de 2ème main. Mes parents étaient assez “tiers-mondistes”, ils nous offraient des choses déjà utilisées. J’aimais aussi beaucoup jouer avec les petits soldats de plomb.
… grosse bêtise
Il y en a deux, plus bêtes l’une que l’autre. D’abord, une alerte à la bombe que j’avais lancée à l’Ecole de commerce. Je m’ennuyais tellement, je n’avais trouvé que ça pour faire bouger les choses. Plus tard, après une votation, j’avais peint en rouge toutes les signalisations routières lumineuses de La Chaux-de-Fonds. Les autorités avaient trompé le citoyen, c’était ma manière de montrer ma désapprobation.
… piqûre
Je n’ai jamais eu peur des calcins. Je me souviens de mon premier voyage en Malaisie, lorsque j’ai regardé les exigences en la matière, j’avais l’impression qu’il me fallait au moins une cinquantaine de piqûres pour être en ordre.
… gros chagrin
J’avais une trentaine d’années et la belle Gina m’a quitté. Il m’a fallu une année pour me consoler.
… scène
A l’école de théâtre, je jouais dans Roméo et Juliette. Une première très intimidante, je devais embrasser ma collègue, c’était mon premier baiser théâtral et en public.
… salaire
Un boulot d’étudiant, je nettoyais les cages du Vivarium pour 6 francs de l’heure
… disque
Led Zeppelin, puis Adamo. Mais le disque qui m’a le plus marqué est Amsterdam de Jaques Brel. C’est en l’écoutant que j’ai décidé de devenir comédien.
… cravate
Je crois en avoir porté une par obligation pour un mariage, mais je n’en ai pas un souvenir particulier. A l’époque, la cravate était synonyme de réussite sociale, elle ne veut plus dire grand chose.
… carte postale
Celle que j’ai envoyée à mes parents depuis Londres, lors de mon premier séjour en Angleterre. Je devais avoir seize ou dix-sept ans, j’étais conquis et conquérant, sûr de ne jamais revenir au pays.
… qualité
Aimer les gens tels qu’ils sont.
… défaut
Mon côté maniaque, perfectionniste. Cette recherche de l’absolu liée à une éducation très “horlogère”. Je me trouve aussi très mauvais quand je pense plus à mon agenda qu’à mes amis.
Magazine / Bienne
Par François Lamarche