Extrait de L’illustré
Bernard Pichon.- Vous exerces un incontestable pouvoir de séduction sur le public. Vous arrive-t-il de vous en servir sur la terrain de la conquête féminine?
Pierre Miserez. – Là, je me sens moins talentueux. Ca peut marcher dans un premier temps, mais elles ont vite fait de repérer le Miserez timide et angoissé qui se cache derrière le fanfaron. Mon parcours affectif, dominé par les passions, est évidemment tourmenté, avec des sommets et des abîmes. J’ai constaté par ailleurs une certaine simultanéité entre l’achèvement de mes spectacles et mes ruptures sentimentales. J’ai 35 ans, l’âge où la plupart de mes contemporains sont déjà sur les rails jusqu’à la retraite: boulot, villa, famille. Moi, j’ignore totalement où, comment et avec qui je finirai ma vie.
L’illustré
le 5 Novembre 1986